Source : ZDNET
Lexmark vient en appel, de perdre un procès contre la société Smartek. Cette dernière fabrique des puces permettant d'utiliser des cartouches recyclées sur les imprimantes Lexmark. Pour arriver à concevoir ses puces, Smartek a fait de l'ingénierie inversée afin de copier le comportement des puces d'origine. Lexmark a donc attaqué en faisant valoir que le DMCA interdisait ce genre de pratique. Or, il s'avère que cette loi autorise ce genre de chose lorsqu'il s'agit de favoriser l'interopérabilité entre plusieurs système, ce qui est ici le cas. Si ce jugement fait jurisprudence, il aura d'énormes conséquences dans l'avenir. Nous en citons quelques une, les plus évidentes:
- Actuellement les imprimantes sont vendues à prix coûtant ou à perte, les constructeurs gagnant de l'argent sur les cartouches. S'ils ne sont plus assurés de pouvoir en vendre autant que par le passé, on risque de voir le prix de ces appareils remonter de manière très conséquente.
- Beaucoup se plaignent du manque de compatibilité entre les différentes boutiques en ligne et les baladeurs numériques. Avec la clause du DMCA qui a servi à dédouaner Smartek, d'autres pourraient maintenant vouloir casser les protections WMA ou FairPlay afin de rendre les morceaux compatibles avec tous les baladeurs.
La loi Digital Millenium Copyright Act avait par beaucoup d'aspect été utilisée de manière abusive par les constructeurs informatiques et éditeurs de logiciel pour se protéger de la concurrence. Ce procès risque fort de refaire pousser de longues dents à toutes ces personnes totalement bridées depuis 4 ans.